La vision 2015-2030 pour l’éducation ! Le projet de réforme est enfin présenté
Le Conseil Supérieur de l’Education (CSE), dirigé par Omar Azziman, a présenté devant le Souverain les grandes lignes du projet de réforme qui tournent autour de trois idées maîtresses : l’école de l’équité et de l’égalité des chances, l’école de la qualité pour tous et l’école de la promotion individuelle et sociale.
1- L’école de l’équité et de l’égalité des chances qui requiert,
entre autres, de :
- Faire de l’enseignement préscolaire une obligation pour l’Etat et pour les familles et l’intégrer dans le cycle de l’enseignement primaire ;
- Faire bénéficier l’école en milieu rural et péri-urbain et dans les zones déficitaires d’une discrimination positive afin d’y parer aux déficits ;
- Assurer le droit d’accès à l’éducation et à la formation aux personnes handicapées ou dans des situations spécifiques ;
- Renforcer la contribution du secteur privé en sa qualité de partenaire du secteur public dans l’effort de généralisation équitable de l’enseignement ;
- Déployer tous les efforts possibles afin de garantir l’assiduité et la durabilité de l’apprentissage et de combattre l’abandon sous toutes ses formes, le décrochage et le redoublement scolaires.
2- l’école de la qualité pour tous qui exige:
- La refondation des métiers de l’éducation et de la formation dans le sens de l’amélioration des conditions d’accès, le renouveau des rôles et des missions, le perfectionnement de la formation des formateurs et cadres pédagogiques et leur continuelle mise à niveau ;
- La révision des curricula, des programmes et des méthodes pédagogiques dans le sens de leur allègement, leur diversification et leur orientation vers le raffermissement intellectuel des apprenants et le développement des capacités d’observation, d’analyse et de l’esprit critique ;
- L’adoption d’un nouveau dispositif linguistique qui s’appuie sur
le plurilinguisme et sur l’alternance linguistique et qui vise à :
* l’apprentissage par tous les apprenants, sur le même pied d’égalité, de trois langues dans l’enseignement préscolaire et primaire, avec la langue arabe comme langue principale, la langue amazighe comme langue de communication, et la langue française comme langue d’ouverture. A ces trois langues viendra s’ajouter la langue anglaise à partir de la première année du secondaire collégial, et une troisième langue étrangère, au choix, à partir de la première année du secondaire qualifiant ;
* la diversification des langues d’enseignement, à travers la mise en place progressive de l’alternance linguistique en tant que mécanisme de renforcement de la maîtrise des langues par leur utilisation dans l’enseignement de quelques contenus et modules dans quelques matières, en français à partir du secondaire collégial, et en anglais à partir du secondaire qualifiant. Cette architecture permettra à terme au bachelier la maîtrise de l’arabe et de l’amazighe et de deux autres langues étrangères au moins.
- La valorisation de la formation professionnelle, l’extension de
sa capacité d’accueil et la reconnaissance de son rôle et de son statut en tant que vivier des compétences individuelles capables de répondre aux exigences de la compétitivité économique, en général, et aux attentes des entrepreneurs et du marché du travail, en particulier.
- Le respect des règles de bonne gouvernance dont les bases sont
l’efficacité et l’efficience, le développement de la responsabilité des acteurs, la convergence des politiques publiques, la rationalisation des ressources et des moyens et l’adoption d’une approche décentralisée, en conformité avec la régionalisation avancée.
- La promotion effective et continue de l’université, de la recherche
scientifique et de l’innovation, au service du développement et de l’arrimage à la société du savoir.
3- L’école du progrès individuel et sociétal dont la vision stratégique insiste sur l’attachement aux fondements et valeurs religieuses et nationales de notre pays et à notre identité dans la diversité de ses composantes et de ses affluents ainsi que sur la consolidation des vertus de la citoyenneté, de la démocratie et du comportement civique. Elle insiste également sur l’adéquation des
formations aux nouveaux métiers et aux métiers du futur, afin d’assurer aux lauréats les meilleures chances de réussite, d’intégration dans la société et de contribution au développement de leurs pays.